Deutéronome 10.12-13 : « 12 Et maintenant, Israël, qu’attend de toi l’Eternel ton Dieu ? Simplement que tu le craignes en suivant toutes les voies qu’il t’a prescrites, en l’aimant et en le servant de tout ton cœur et de tout ton être, 13 en observant ses commandements et ses lois que je te prescris aujourd’hui
pour ton bien. »
Lorsque j’étais enfant, mes parents m’interdisaient de mettre mes doigts dans la prise électrique. Tant que je n’avais pas encore réalisé que l’injonction parentale m’était bénéfique, cette interdiction m’était insupportable. En effet, ma désobéissance pouvait faire que j’en pâtisse en m’électrocutant. Aussi, mes parents en auraient été attristés, mais en définitive, c’est moi qui aurais été souffrant dans ma chair.
Dans notre relation avec Dieu, la situation est, on ne peut plus similaire. Si le Seigneur, nous demande de lui obéir c’est d’abord pour notre « propre » bien. Parce qu’il nous a créé et qu’il nous aime, il sait mieux que quiconque comment nous devons vivre dans ce monde dont il est le créateur et dans lequel il nous a placé. Seul lui en détient le mode d’emploi. N’allons pas chercher un « tuto » de vie ailleurs.
Lorsque Dieu nous demande de faire sa volonté, c’est à tort que nous pensons qu’il n’y en a que pour lui. Dieu n’a pas besoin de notre obéissance pour être Dieu. D’une part, il préexiste à sa création ; d’autre part, avant même que nous lui obéissions, il était déjà Dieu. Par conséquent, obéir à Dieu c’est au fond, viser notre bonheur. Oui, heureux est celui qui obéit à la Parole de Dieu, car l’obéissance à Dieu est une béatitude. Il est vrai que toutes les fois que nous n’en faisons qu’à notre tête, loin de la mise en pratique de la Parole de Dieu, lui est triste pour nous. Cependant, c’est bien nous qui sommes les premières victimes de notre détestable choix. Moralité : si Dieu nous demande de lui obéir, c’est par ce qu’il nous aime et non pas parce qu’il veut nous tyranniser. Si nous comprenons cela, nous n’obéirons plus jamais par contrainte mais par plaisir et liberté. L’obéissance cessera d’être perçue comme un « lourd » fardeau mais plutôt comme un fardeau léger, cela d’autant plus que le Seigneur déclare : « 29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » Matthieu 11.29-30
Nous sommes d’accord que tout ceci n’enlève en rien le fait que nous obéissions également à Dieu en signe de reconnaissance pour le salut qu’il nous a acquis à la croix par la mort de son Fils Jésus.
Pour terminer, sachons que nous ne sommes pas seul sur le chemin de l’obéissance ; le Seigneur Jésus- Christ nous accompagne jour après jour, par la présence en nous de son Esprit-Saint. Un théologien algérien du 4e siècle ap. J.-C. du nom de Saint Augustin priait ainsi : « Père donne ce que tu ordonnes » ou plus précisément : « Tu me commandes la continence, donne ce que Tu commandes et commande ce que Tu veux. Amen. »
Il ne nous est pas interdit de dire à Dieu : « Donne-nous d’appliquer ce que tu nous commandes ». On comprendra dès lors pourquoi l’apôtre Jean déclare : « 3 Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, 4 parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. » 1 Jean 5.3-4
Guy Aristide Passi (pasteur de Nogent sur Marne).